mercredi 16 février 2011

Déneigement de la rue Berri!



Après les belles chutes de neige de la semaine dernière, les équipes de déneigement se sont employées à évacuer la neige des rues et trottoirs de la ville de Montréal. Et notamment dans la rue Berri! Enlever la neige, ça semble facile mais en fait c'est tout une technique et un savoir-faire! Ce ne sont pas les équipes de déneigement françaises qui vont nous contredire! :)

Le balais de déneigement s'effectue en 4 étapes:
1 - Epandage de fondants (chlorure de sodium, en gros le sel de cuisine mais moins raffiné) et d'abrasifs (gravillons) sur la chaussée et les trottoirs
2 - Déblaiement
3 - Chargement
4 - Elimination

Voici à quoi ressemble la deuxième et troisième opération.
Accrochez vos ceintures, et c'est parti pour un tour de déneigeuse!



1- Le taxi avertisseur, il ne faut pas traîner pour parker son char ailleurs!


2-Déneigement des trottoirs, de vrais bolides!


3-Déneigement de la chaussée, avec un bel andain de neige au milieu de la route!


4- Machine avec lame à l'avant


5-Une déneigeuse de trottoir à la recherche de poudreuse!

Ensuite, des camions viennent récupérer les tas de neige avec l'aide des souffleuses

Quelques données:

Montréal, ce sont 6500km de trottoirs et 4100 km de chaussée. 50% des travaux de déneigement sont réalisés par la ville, l'autre moitié par des entrepreneurs privés. Chaque année, environ 13 millions de tonnes de neige sont évacuées (375'000 camions!).

Carrière St Michel où est déversée la neige

Site d'élimination de la neige

Souffleuse (ça semble très efficace comme engin!)

En 2010, le coût de déneigement d'une tempête de neige avec 20cm d'accumulation au sol est de 17M$! Et le budget annuel est de 145M$!!!

Pour l'épandage, 137'000 tonnes de fondants de d'abrasifs son utilisés annuellement.

Pourquoi le sel?
Le sel est utilisé car il facilite la fonte de la neige en abaissant de quelques degrés le point de congélation du mélange sel / eau. Il a un effet rapide pendant plusieurs heures et agit jusqu’à - 8°C. En deçà, les abrasifs sont utilisés pour redonner de l'adhérence sur le verglas à très basse température (- 10°) ou sur la neige résiduelle après le raclage de la chaussée.
Le salage a toutefois un impact fort sur l'environnement, les végétaux, la faune, la permabilité du sol et la nappe phréatique.

Conséquences écologiques A Toronto, des études ont été réalisées sur les conséquences du salage sur l'eau. Les chercheurs ont suivi le débit et la conductivité électrique de la rivière toutes les 15 mn durant deux ans. Le calcul du solde a montré que seuls 45% du sel épandu sur le bassin versant a été lessivé par les pluies. Le reste a pénétré le sol. Si le salage est maintenu avec de telles quantités de sel, les taux moyens de chlorure vont encore augmenter pour atteindre « peut-être dans un délai de 20 ans » un seuil inacceptable pour l'environnement et la potabilité de l'eau, avec 426 ± 50 mg par litre. La valeur de 426 mg/L est presque le double du seuil acceptable pour la qualité de l'eau au Canada (250 mg/L). Ce sel est un des contaminants routiers apportés aux grands lacs, dont le proche lac Ontario. La question du salage et de son utilisation massive peut devenir un problème écologique si des solutions alternatives ne sont pas mises en place...

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